MON POILU,
MON BONHOMME,
MON PÉPÈRE...
MON BONHOMME,
MON PÉPÈRE...
Jules Ernest LAMAZE naît le vendredi 4 juillet 1879 à Anould dans les Hautes-Vosges.
La vallée de la Haute-Meurthe offrait les ressources nécessaires à l'industrie d'alors : l'eau, la pierre, le bois des montagnes.
On pouvait y voir se développer nombre de scieries, papeteries, filatures, tissage, distilleries, taille de granit, etc...
Nous sommes à Anould.
Anould garderait l'emblème végétal latin alnus voulant dire aulne ou aune. Le lieu aurait été planté d'aulnes, comme Fraize (fraxinus en latin) serait le lieu où se trouvent des frênes, Saulcy du latin salix le lieu où poussent des saules.Précisons que Fraize vient de fracta, la fracture si visible dans le paysage, et que l'étymologie de Saulcy reste incertaine.
C'est une forte commune composée de différents hameaux dont aucun ne porte le nom d'Anould : Chalgoutte, le Chapelet, Déveline, Gerhaudel, les Gouttes, les Granges, la Hardalle, la Haute Fontaine, l’Anoux, la Mangoutte, le Paire, le Raingoutte, le Souche et Venchères.
Quelques-uns s'étagent sur les bords de la Meurthe, d'autres sont perdus dans les replis des contreforts de la vallée, sur le ruisseau de L'anoux qui descend, de la rive gauche et rejoint la Meurthe en amont de Saint-Léonard.
Anould est renommé pour ses admirables et immenses Papeteries du Souche. Élevés sur la rive droite de la Meurthe, les bâtiments de ces papeteries occupent l'emplacement d'un ancien moulin banal relevant des seigneurs du
ban d'Anould, et dont le barrage sur la Meurthe est indiqué sur la carte de Cassini.
Quelques titres du XIIe siècle font mention de ce moulin seigneurial.
On sait que l'industrie du papier dans les Vosges peut se flatter d'une origine
presque bicentenaire.
Les papeteries du Souche datent de 1820.
Anould, vue depuis l'église
La vallée de la Haute-Meurthe offrait les ressources nécessaires à l'industrie d'alors : l'eau, la pierre, le bois des montagnes.
On pouvait y voir se développer nombre de scieries, papeteries, filatures, tissage, distilleries, taille de granit, etc...
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Nous sommes à Anould.
Toponymie : Anould signifie simplement le lieu qui mène à la prairie. Il provient de l'altération du gallo-romain Ad noldium. En effet, il est évident à un observateur paysan des premiers siècles de l'ère chrétienne qu'Anould mène à la vaste et magnifique prairie de la Meurthe qui s'étale d'Anould à Saulcy. Le fond de la vallée qu'elle occupait intégralement autrefois est constitué à différents étages en profondeur de matériaux fluvio-glaciaires, en particulier des galets, dont l'assemblage possède, à cause des interstices non colmatés, un grand potentiel de nappe aquifère.
L'origine du nom d'Anould possède aussi une autre version pseudo-savante, abondamment reprises dans les interprétations journalistiques ou communes :Anould garderait l'emblème végétal latin alnus voulant dire aulne ou aune. Le lieu aurait été planté d'aulnes, comme Fraize (fraxinus en latin) serait le lieu où se trouvent des frênes, Saulcy du latin salix le lieu où poussent des saules.Précisons que Fraize vient de fracta, la fracture si visible dans le paysage, et que l'étymologie de Saulcy reste incertaine.
C'est une forte commune composée de différents hameaux dont aucun ne porte le nom d'Anould : Chalgoutte, le Chapelet, Déveline, Gerhaudel, les Gouttes, les Granges, la Hardalle, la Haute Fontaine, l’Anoux, la Mangoutte, le Paire, le Raingoutte, le Souche et Venchères.
Quelques-uns s'étagent sur les bords de la Meurthe, d'autres sont perdus dans les replis des contreforts de la vallée, sur le ruisseau de L'anoux qui descend, de la rive gauche et rejoint la Meurthe en amont de Saint-Léonard.
Anould est renommé pour ses admirables et immenses Papeteries du Souche. Élevés sur la rive droite de la Meurthe, les bâtiments de ces papeteries occupent l'emplacement d'un ancien moulin banal relevant des seigneurs du
ban d'Anould, et dont le barrage sur la Meurthe est indiqué sur la carte de Cassini.
Quelques titres du XIIe siècle font mention de ce moulin seigneurial.
On sait que l'industrie du papier dans les Vosges peut se flatter d'une origine
presque bicentenaire.
Les papeteries du Souche datent de 1820.
Historique
Le 17 Mai 1820, le préfet autorise la fabrication de papier. La papeterie est alors crée. C’est Emile François Joseph FERRY-MILLION qui s’en porte acquéreur.
Le 26 octobre 1829, Monsieur de LIGNIVILLE achète la seconde moitié des parts à FERRY-MILLION pour une somme de 50 000 francs.
En 1834, suppression des cuves et montage d’une machine à papier, cette machine a été la seconde dans le département des Vosges, la première étant installée depuis 1829 à Plainfaing.
En 1837, la mauvaise fabrication de la machine causa la ruine de son propriétaire qui dut déposer le bilan.
En 1837, la mauvaise fabrication de la machine causa la ruine de son propriétaire qui dut déposer le bilan.
Le 4 avril 1838, Alexis Antoine BOICHARD achète l’établissement.
Du 10 au 28 novembre 1838, Alexis Antoine BOICHARD, Louis Joseph TEURE et Hippolyte BIS fondent la Société Anonyme des Papeteries du Souche au capital de 800 000 francs, autorisé par Ordonnance Royale le 25 mai 1841.
Du 10 au 28 novembre 1838, Alexis Antoine BOICHARD, Louis Joseph TEURE et Hippolyte BIS fondent la Société Anonyme des Papeteries du Souche au capital de 800 000 francs, autorisé par Ordonnance Royale le 25 mai 1841.
En 1846, une troisième machine, entièrement construite dans les ateliers de l’usine, fut installée.
Vers 1895, une usine de pâte chimique est construite.
Vers 1895, une usine de pâte chimique est construite.
En 1905, les pêcheurs à la ligne engagent un procès, la décision obligea la société à démonter l’usine de pâte chimique.
1914-1918, Anould reste protégé par les lignes françaises. Monsieur SCHUEHMACHER, directeur de l’usine fait ériger la Vierge de la Délivrance à proximité de l’église d’Anould.
En 1926, l’usine compte 1000 ouvriers.
1944, durant cette année, la papeterie est le centre de la Résistance du canton, des maquisards blessés de Corcieux y sont cachés.
Le 15 novembre, la papeterie est détruite par l’Armée Allemande.
En 1946,l’usine fut reconstruite.
En 1946, l’usine du Souche se lance dans la fabrication des cahiers ainsi que des enveloppes.
En 1952, une machine à papier est offerte en indemnisation des dommages de guerre.
En 1966, les Papeteries du Souche visent une autre direction : elles s’orientent vers le papier couché.
En 1969, les papeteries de France rachètent les Papeteries du Souche.
En 1972, les papeteries de France sont intégrées par le groupe AUSSEDAT-REY. La production est spécialisée dans les papiers couchés.
En 1989, INTERNATIONAL PAPER devient l’actionnaire majoritaire d’ AUSSEDAT-REY.
En 1989, INTERNATIONAL PAPER devient l’actionnaire majoritaire d’ AUSSEDAT-REY.
Le 15 février 1999, AUSSEDAT-REY disparaît, fondu dans les différentes branches d’activité d’International Paper. L’appellation de l’usine est une nouvelle fois modifiée et devient International Paper S.A. Papeteries du Souche. Le siège social déménage à Gyancourt.
Le 1er janvier 2000, est annoncé le partenariat entre Zanders, plus précisément sa division Chromolux, et les Papeteries du Souche.
En septembre 2004, les papeteries du Souche sont rachetées par ADAPACK, elles quittent donc le groupe INTERNATIONAL PAPER.
En 2007, Adapack dépose le bilan. Green recovery rachète les papeteries du Souche permettant de conserver 164 des 215 employés.
En novembre 2010, redressement judiciaire puis liquidation le 21 décembre.
Le 31 mars 2011, rachat de la société par les salariés.
En septembre 2012, le producteur de papier pour affiches et étiquettes Souche Papers à Anould, qui employait 114 salariés, est mis en liquidation judiciaire.
Le 24 septembre 2013, les machines et tous les matériels de l’entreprise Souche Papers sont dispersés aux enchères.En septembre 2012, le producteur de papier pour affiches et étiquettes Souche Papers à Anould, qui employait 114 salariés, est mis en liquidation judiciaire.
Elles ont fortement contribué au développement de la vallée et des ses familles.
La mort définitive de cette industrie est une des raisons qui me poussent à écrire ce billet, beaucoup de mes ancêtres y ont laissé un bout de leur vie...
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Les LAMAZE tirent leurs origines d'un village placé plus haut dans la vallée : Clefcy (Cleuvecy).
Les aïeux s’appelaient de La MAIZE, un secteur forestier en hauteur sur le Ban de Clefcy.
La persistance du nom (bien que transformé) montre qu'ils ont su exploiter les ressources naturelles les entourant.
On retrouve des LAMAZE dans toute la vallée, Fraize, Plainfaing, Anould, jusqu'à Saulcy/Meurthe où il existe un quartier La Maize.
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Ma branche LAMAZE est Aulnoise (d'Anould), elle est sure depuis 1702 (acte de décès de Claudon Simon de LA MAIZE :
Passons 4 générations...
Joseph LAMAZE (1767-1836) est Maréchal-ferrant à Anould.
Son fils Jean Joseph (1808-1873) sera ouvrier aux Papeteries.
C'est le premier LAMAZE qui devient papetier.
En 1840, nait Jean Joseph Émile qui sera l'aîné survivant, son petit frère Jean Nicolas Cyrille n'ayant survécu que 5 mois, entre août 1838 et janvier 1839...
Suivront Jean Baptiste Amédée (1841-1887), Marie Agathe Hermine (1843-1886) et Marie Rosalie (1845-1890).
Tous les enfants deviendront papetiers sauf Marie Agathe qui sera cultivatrice avec son mari.
Jean Joseph Émile se marie le 13 janvier 1869 à Anould.
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10 années passent...
...Quand Jean Joseph Émile LAMAZE se présente à la mairie d'Anould, le dimanche 6 juillet 1879, à huit heures du matin, c'est Monsieur le maire, Monsieur Honoré GUERY, qui le reçoit... Monsieur le Maire ? Un dimanche matin ???
Le petit est né vendredi soir, à dix heures, son père a 39 ans et occupe le poste de Papetier Contremaître aux "usines".
"Le samedi passé à fêter l'arrivée du p'tit dernier, fallait bien le déclarer, on n'a que trois jours..."
La maman est Marie Adèle DUVOID, née à Plainfaing en 1845, elle a également ses origines du côté de Ban-sur-Meurthe/Clefcy.
Jules Ernest est le sixième enfant du foyer, après Émilienne (1869), Rosa (1870), Augustine (1872), Albert (1876) et Berthe (1877).
Dimanche 8 heures, signatures et collation faites, Jules Ernest est déclaré.
Berthe a 1 an et demi, Albert 3 ans et demi, Augustine va avoir 7 ans le 10 septembre, Rosa 9ans et Émilienne vient d'avoir 10 ans.
Le 10 septembre, Berthe rejoint les anges...
Les 3 grandes sœurs vont s'occuper des deux petits frères.
L'hiver 1879/1880 va être l'un des plus froids, on enregistrera -37°C le 10 décembre 1879 à Saint-Dié, deux mois plus tard.
Jules Ernest LAMAZE ira à l'école communale du Souche.
Après son instruction publique, il entrera aux Papeteries, comme tous dans la famille sauf Émilienne qui sera couturière.
Voiturier aux Papeteries, il aura en charge le transport des "tronces" de sapin et d’épicéa.
Le 16 janvier 1904, à 24 ans, il se marie avec Marie Louise KLEM, 21 ans, Papetière, fille de Georges Goar, Papetier et de Madeleine ADAM. Son frère ainé, Georges KLEM, sera Soldat au 122e R.I., et mourra pour la France le 21 septembre 1918 suite d'intoxication par gaz...
Le frère et la sœur sont nés en Alsace, à Obersaasheim, en terrain Prussien...
Le père, Papetier, a réussi à passer en France avec sa famille pour renforcer les effectifs de la Papeterie, alors en plein essor.
Le 24 juillet 1904, vient au monde (Marie) Madeleine LAMAZE, la première fille de Jules.
C'est mon arrière grand-mère.
Elle aura un petit frère, Georges Émile qui ne survivra que 3 mois en 1906.
On retrouve la famille sur le recensement du printemps de la même année :
Maurice LAMAZE viendra au monde en 1912.
Voici trois photos où l'on retrouve Madeleine et Maurice en 1906, 1913 et 1916.
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Le 28 juin 1914, à Sarajevo, l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, héritier de l'Autriche-Hongrie, est assassiné par le serbe Gavrilo Princip.
Le 31 juillet, à Paris, au restaurant Le Croissant, c'est le tour de Jean Jaurès, abattu par un étudiant nationaliste, Raoul Villain.
Le 1er août, les soldats français sont mobilisés. Jules a 35 ans et rejoint Épinal, il est soldat au 43ème Régiment d'Infanterie Territoriale (appelé depuis le 30 juillet 1915 par Ordre du Jour " LE BEAU 43e R.I.T." après les combats de La Fontenelle qui l'ont porté à l'honneur de l'armée).
Pendant la Grande Guerre, le régiment d’infanterie territorial, ou RIT, était une formation militaire composée des hommes âgés de 34 à 49 ans (nés entre 1875 et 1880), considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne d’active ou de réserve.Les Territoriaux ou Pépères, initialement chargés de différents services de gardes, ont joué un grand rôle pendant la Première Guerre mondiale.
Les régiments d’infanterie territoriaux ne devaient pas coopérer aux opérations en rase campagne ; le plan de mobilisation ne le prévoyait pas, et ces régiments n’étaient pas outillés pour prêter leur appui aux régiments actifs.
Toutefois les RIT des régions du Nord et de l’Est se trouvèrent engagés d’emblée dans la bataille pour défendre leurs villes et villages. De plus, dès la fin août 1914, les plus jeunes classes des territoriaux furent intégrées dans des régiments d'infanterie d’active et de réserve pour compenser les pertes.
Les régiments territoriaux sont initialement prévus pour assurer un service de garde et de police dans les gares, les villes, les frontières, sur les voies de communication, à l’occupation et à la défense des forts, des places fortes, des ponts et autres lieux sensibles. Ils se trouvèrent par suite des circonstances engagés dans la bataille ou avec une participation indirecte dans les combats.
Le 43e RIT comprend 14.000 hommes, 75% de vosgiens et 25% originaires de la région de Lyon, des Franc-comtois et quelques Alsaciens.
Il fait partie du 6e Bataillon, celui de marche (env. 2000 h.), 22e compagnie, 4e section, 14e escouade.
Le 3 août, la Prusse de Bismarck déclare la guerre à la France...
Jules part vers son premier théâtre d'opérations : le Ballon d'Alsace.
Il passera par Remiremont, Bussang, Le Ballon,pour s'établir à Sewen, en contrebas.
Le 25 et le 26 octobre 1914, il participe aux combats d'Aspach-le-haut.
Il se battra ensuite à Roderen, Thann, côte 425 en décembre.
1915
Il arrive à Leimbach le 15 février 1915 pour en repartir le 20 mars direction Thann.
Le 5 avril, Le détachement d'armée des Vosges est transformé. Le général Putz change de commandement, et le 43e R. I. T. se trouve placé dans la partie Vosgienne attribuée à la VIIe armée.
Le 6e est à Thann.
Fin mai 1915, il est relevé par le 7e Bataillon et part à la Chapelotte.
Le 3 juin, il quitte le sommet du Ballon de Guebwiller pour débarquer dans la vallée de Celles, son deuxième théâtre d'opérations.
Rendu disponible par la victoire des COLINS, il est prêt à agir.
Le 22 juin, l'alerte tombe :
La Fontenelle est finalement reprise..
Le 3 juillet, le Bataillon est envoyé au repos à Saint-Blaise un village entre Raon-l'Etape et Moyenmoutier.
Le 8, il est en réserve au Paire.
Le 23 juillet, c'est la victorieuse bataille de Launois.
Le 20 septembre, le 6e Bataillon n'a pas quitté la région La Chapelle-Le Paire.
Entre le 12 et le 15 octobre, il part pour Pierre-Percée(54).
Le 1er décembre, il part pour Raon-l’Étape après Les Ravines.
Le 18, le 6e retourne au secteur des Colins.
1916
Il reste dans le même secteur, Baccarat le 14 mars.
Début août, il relève un bataillon du 227e à Wisembach.
Ensuite, je retrouve Jules le 9 octobre par une photo carte écrite de sa main (trésor de famille !) :
("Le Poilu", c'est Maurice, son fils !)
Il est en secteur à Nayemont-Charemont.
Le 2 décembre, il part pour Saint Blaise secteur Ravines pour relever le 4e.
1917
Jusqu'en avril, il reste sur le secteur de Saint-Dié.
Les combats font toujours rage et je ne sais pas quand Jules est tombé "malade"...
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En été 1917, à Romans sur Isère, dans la Drôme, je retrouve sa trace par une carte postale écrite également à sa femme Louise le 1er juillet :
" Mardi 1er juillet 1917,
Chère petite famille bien aimée,
je fais réponse à ta lettre 5 et ma foi, ma chère Louise, je ne sais quoi te dire aujourd'hui, je suis bien content que vous soyez tous en bonne santé, moi je travaille pour y redevenir et je suis sur le sentier. Tu fais bien de te fournir de bois, peut-être que je pourrai te le scier celui-là si ils tardent un peu à te l'amener.
Beaucoup de bons baisers de votre papa qui vous aime et pense toujours à vous."
Je sais qu'elle est venue lui rendre visite à Romans, exploit en été 1917, en laissant ses deux enfants (13 et 5 ans) au village.
Malheureusement, Jules ne survivra pas et s'éteindra le 19 septembre suivant.
"Suite de Maladie contractée en service..."
Nous n'avons que peu de documents dans la famille car la maison où vivait Louise a été détruite à la fin de la deuxième guerre.
Je n'ai aucune photo de Jules...
Voici l'avis de décès du Souvenir Français :
Il repose dans notre caveau familial, dans le cimetière d'Anould entourant l'église :
Il est sur le Monument aux Morts de la commune :
Voilà l'histoire de mon Poilu, mon Bonhomme, mon Pépère...
Sources : Gallica/geneanet/GoogleMaps/Wikipedia/archives perso
POST-SCRIPTUM :
Après avoir demandé le dossier médical au service des archives médicales hospitalières des armées, début décembre, j'ai eu le plaisir de recevoir (très rapidement : 20/12) une copie couleur du dossier médical de Jules.
On y apprend que Jules est tombé malade le 26 février 1917 au Pair de Moyenmoutier.
Il était atteint de bronchite persistante des sommets.
Autrement dit, il s'est fait gazer...
Il est admis à l'hôpital auxiliaire n°46 de Romans le 18 avril, un mois et demi après...!
Il entre à l'hôpital mixte un mois plus tard, le 18 mai.
Le voile est désormais levé, nous savons de quoi il souffrait.
En indexant sur Mémoire des Hommes les MPLF de la commune d'Anould et de celles autour, j'ai pu retrouver des camarades du 43e RIT. Leur lieux de décès et leurs circonstances m'ont permis de mieux cerner la campagne de mon aïeul.
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Le 4 juillet 2014, je découvre que jean-Yves Baxter a sorti un ouvrage sur les enfants de Romans tombés à la Grande Guerre...A tout hasard, nous bavardons et j'en apprends encore :
Jules a été enterré à Romans à la suite de son décès mais exhumé 5 ans 1/2 après pour rejoindre son village natal. Mon arrière grand-mère Madeleine Lamaze avait 18 ans alors, elle se mariera un mois après, enceinte de mon grand-père Roger Didiergeorges qui naîtra en juillet 1923...
De simples détails changent la vision de la famille...On va de découvertes en surprises...
Quel hommage à ton grand-père, bravo Fabien!
RépondreSupprimerTu as mené un gros travail de recherche et j'imagine le temps que tu as passé à faire cet article. Moi je l'ai scindé en...3 fois lol
Très intéressant. Tu as eu la chance de trouver le journal de bord du régiment. Moi cela ne correspondait pas forcément aux dires de mon arrière grand-père.
Pour les photos, n'as-tu pas de la famille collatérale qui pourrait t'en fournir?
Beau travail, tu as rempli ton devoir du généathème amplement :-))
Je n'ai pu faire qu'un arrière GP sur les 4 mais les commémorations ne font que commencer.
Ah oui, tu me diras lors prochaine rencontre ou ici comment tu as fait pour tracer le parcours? via google maps aussi?
Bon week
Un beau travail de recherche et de synthèse.
RépondreSupprimerJules n'est-il pas présent sur la photo-carte du 9 octobre 1916 ?
Merci à vous.
RépondreSupprimer@Benoit : c'est mon aagp. Il avait gravé son portefeuille en cuir des lieux de ses batailles ;)
@venarbol : je suppose qu'il est dessus, mais qui ?
Superbe travail de mémoire, richement illustré. Bravo et merci !
RépondreSupprimerTrès bel hommage, beau billet illustré et passionnant à lire ! Bravo Fabien !
RépondreSupprimerTrès bel hommage....Suis passé à Anould (Souche), mon village natal, fin Novembre....Quelle tristesse de voir les Papeteries abandonnées !!!!. Ils étaient en train de démonter les machines à papier...
RépondreSupprimerBonjour Jean Luc,
SupprimerJe voudrais avoir une discussion avec vous.
Je compte faire un article sur les Papeteries du Souche pour conserver la mémoire de nos aïeux.
Merci de me joindre en MP sur TW ou FB ou par mail : genealecole@gmail.com
Merci à vous.
Bel hommage, merci Fabien de faire revivre le souvenir !
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